MINISTERE DE L'INTERIEUR ET DE LA SECURITE

DIRECTION GENERALE DE LA DECENTRALISATION
ET DU DEVELOPPEMENT LOCAL


MONOGRAPHIE DE LA COMMUNE DE WOROFLA

I- PRESENTATION GENERALE

 

Créée par décret n°95-942 du 13 décembre 1995, la Commune de Worofla a été ouverte en 1996 par arrêté n° 97/MIN/DGCL du 25 Mars 1996, constatant les résultats des élections des Maires et des Adjoints au Maire.

 

La Commune de Worofla est limitée :

 

- au Nord par le village de Kohimon et Massala ;

 

- au Sud par le village de Bogoba et Monso ;

 

- à l’Est par le village de Séhéla ;

 

- à l’Ouest par le village de Mathiaskro .

         

 I.1 Superficie

 

D’une superficie de 2100 km2, Worofla est la circonscription la plus vaste de la région du Worodougou. Elle fait plus de deux fois les Sous-Préfectures de Massala et Sifié (qui couvre chacune 970 km2) et aussi plus vaste que Kani (1660 km2), Séguéla (1240 km2), Djibrosso (1830 km2), Dualla (1040 km2), et Morondo (1240 km2).

 

Quant à la Commune, elle couvre environ le cinquième de la superficie de la Sous-Préfecture de Worofla.

 

I.1.1- Chef-lieu de région

 

Séguéla est le chef-lieu de région, dénommé Région du Worodougou.

 

I.1.2- Chef-lieu du département

 

Séguéla est aussi son chef-lieu de département.

 

I.1.3- Chef-lieu de Sous-Préfecture

 

Worofla, son chef-lieu de Sous-Préfecture.

 

 

 

I.2- Population

 

Le Recensement Général de la Population et de l’Habitat de 1998 a permis de dénombrer une population totale de 11 736 habitants pour l’ensemble de la Sous-Préfecture de Worofla et 3195 habitants, pour la Commune.

 

Pour ce qui concerne le Recensement Général de la Population et de l’Habitat de 2014, il a permis de dénombrer une population totale de 35256 habitants pour l’ensemble de la Sous-Préfecture de Worofla et 6318 habitants pour la Commune.

 

La population dans la zone est très faible en raison de l’exode rural très prononcé des jeunes attirés par la prospérité relative des zones de forêt et des grands centres urbains. Cette émigration provoque le dépeuplement des villages et partant réduit la production agricole.

 

Quant à l’immigration, phénomène inverse, naguère rare, a connu une évolution notoire depuis 1998 avec la venue des baoulés et des burkinabés qui s’adonnent aux cultures de rente (café-cacao) et vivrières (riz, maïs, arachide, banane, igname). Les quelques Peulhs d’origine guinéenne qui arrivent pratiquent essentiellement le commerce.

 

I.3- Climat

 

Le climat de type soudanien se caractérise par deux saisons :

 

- une saison sèche d’Octobre à Avril marquée par l’harmattan ;

 

- une saison de pluie de Mai à Septembre qui rend les pistes villageoises difficilement praticables.

 

II- ECONOMIE

 

II.1- Secteur Primaire

 

II.1.1- L’agriculture

 

Il existe des cultures de rente tels que l’anacarde, le café, le cacao, le coton et les mangues. Parmi ces cultures, l’anacarde et le cacao tiennent la dragée haute aux autres et passent pour être plus tard le moteur de l’économie de Worofla.

En dehors de ces cultures de rente, les cultures vivrières (riz, maïs, banane, arachide, manioc, igname) se développent de façon notoire.

 

II.1.2- L’halieutique

 

Il n’y a pas de cours d’eau, dans la Commune de Worofla, susceptible de favoriser les activités relatives à la pêche pour les besoins en ressource halieutique.

 

II.1.3- L’exploitation forestière

 

L’exploitation forestière devenue récurrente et illégale pendant la guerre s’est estompée depuis le redéploiement de l’Administration.

 

L’exploitation de l’or se fait de façon artisanale en dehors de la Commune et aucune statistique ne permet de la quantifier.

 

II.2- Secteur tertiaire

 

II.2.1- Le commerce

 

L’activité commerciale est pratiquée par les petits commerçants et artisans en majorité les Peulhs guinéens et quelques burkinabés.

 

II.2.2- Les banque

 

Il n’existe aucune micro-finance encore moins de banque à Worofla.

 

II.2.3- Les assurances

 

Aucune activité liée aux assurances n’existe à Worofla pour le moment.

 

II.2.4- Mutuelles coopératives

 

Il existe formellement quatre (04) coopératives dans la Sous-Préfecture et la Commune de Worofla.

 

- la coopérative Badégnan dont le siège est à Worofla ;

 

- la coopérative Baiguéman legnon dai dont le siège est à Gbétogo ;

 

- la coopérative Kobailaban dont le siège est à Bogoba ;

- la coopérative Badégnan des femmes de Gbinmana dont le siège est à Gbinmana.

 

Leurs actions se sentent difficilement sur le terrain par manque de ressources financières.

 

II.3- Secteur secondaire

 

A l’image des autres Communes, l’agro-industrie n’existe pas dans notre circonscription administrative. Il faut souligner qu’aucune activité industrielle, minière et énergétique n’existe dans la ville. Cependant il existe l’exploitation clandestine de l’or qui échappe à toutes les statistiques.

 

III- ENVIRONNEMENT SOCIAL, HISTORIQUE ET CULTUREL DE LA POPULATION

 

Selon des témoignages recueillis, initialement, les habitants du canton Ouattara de la Sous-Préfecture de Worofla, seraient originaires de Boron village Koyaka près de Sarhala, dans la Sous-Préfecture de Mankono. C’est probablement vers 1480 qu’un groupe de personnes de Boron décide avec la permission des vieux d’effectuer une promenade vers l’Ouest.

 

Après une longue période de marche, ils arrivent dans la région Sud de l’actuelle Sous-Préfecture.

 

Dans cette localité, ils eurent pour tuteur, le peuple Nigbi déjà installé depuis 1400. Ayant sollicité et obtenu leur installation, les Ouattara occupent depuis cette date, l’actuelle région Nord de Worofla ou canton Ouattara.

 

Chef-lieu, la Sous-Préfecture de Worofla est composée du canton Nigbi, constitué par les villages : Worofla, Lohou, Kèyé, Gbétogo, N’Gonwo, Monso, Bonna, Tiéma, Bangana, Gbinmana, Kouégo, Béhéma, Yamonzo, Kohimon, Bogoba, Séhéla et Bagabasso et du canton Ouattara constitué par les villages suivants : Gbémazo, Kato, Kangana, Yanfissa, Soko, Dougougbè, Kognimasso, Daballa, Bananigoro, Kondogo, Karaba, Massala et Mankono.

 

Pour ce qui est de la Commune de Worofla, elle est composée de huit (08) villages : Worofla chef-lieu, Kohimon, Bogoba, Séhéla, Monso, N’Gonwo, Yamonzo et Massala.

 

 

 

III.1- L’Education

 

Le secteur pédagogique de Worofla couvre toute la Sous-Préfecture et compte vingt-cinq (25) écoles dont huit (08) dans la Commune.

 

III.2- La Santé

 

La Sous-Préfecture de Worofla compte cinq (05) Centres de Santé (Worofla, Gbétogo, Tiéma, Yanfissa, Kato) dont un dans la Commune.

 

III.3- La Justice et les infrastructures

 

La Commune de Worofla ne dispose pas de Justice ni d’infrastructures.

 

IV- ATOUTS ECONOMIQUES ET INDUSTRIELS

 

IV.1- Atouts économiques

 

La végétation est constituée d’une zone de savane arborée vers le Nord et des Ilôts de forêts que l’on rencontre vers le Sud. Cette végétation très riche dans sa composition se trouve être un facteur favorisant le développement des cultures de rente et vivrières.

 

En effet, les cultures de rente dont le développement est fulgurant peut, à n’en point douter, constituer un atout économique pour la circonscription si une grande partie de la population s’y met effectivement d’une part et d’autre part se constitue en coopérative en vue de bénéficier des retombées.

 

IV.2- Atouts industriels

 

Il n’existe pas d’activité industrielle dans la Sous-Préfecture et dans la Commune. C’est pourquoi une forte production d’anacarde ou de riz pourrait favoriser la création d’unités industrielles pour la transformation de ces produits.

 

V- OPPORTUNITES ET SECTEURS PORTEURS

 

L’immigration de baoulés et burkinabés a connu une évolution forte depuis 1998 et ceux-ci s’adonnent aux cultures de rente et cultures vivrières en hissant Worofla au rang de grands producteurs de cacao. Les échanges qui en découlent favorisent le commerce et le transport.

 

 

VI- PERSPECTIVES

 

Les perspectives économiques dans la Commune de Worofla se présentent sous de meilleures auspices avec la forte augmentation de sa population d’une part, avec la forte production de cacao et de l’anacarde d’autre part, facteurs favorisant les échanges. Pour en tirer donc profit, les acteurs de ces productions doivent se constituer en coopérative afin que leurs efforts ne soient pas vains.


         

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