MINISTERE DE L'INTERIEUR ET DE LA SECURITE

DIRECTION GENERALE DE LA DECENTRALISATION
ET DU DEVELOPPEMENT LOCAL


ACTIVITES DE LA DGDDL


COLLECTIVITES TERRITORIALES: LES FEMMES DE LA DGDDL SOLLICITENT PLUS DE POSTES DE RESPONSABILITES

La treizième édition de la cérémonie d’honneur à l'emblème national de la Direction Générale de la Décentralisation et du Développement Local (DGDDL) du lundi 8 avril 2024 avait pour thème « Focus sur le 5 ème Objectif de Développement Durable (ODD5) et l’importance du travail bien fait pour l’autonomisation des femmes et l’égalités du genre ».
Cette cérémonie était couplée à la commémoration de la 47ème édition de la Journée Internationale des Droits de la Femme (JIF) de la Direction Générale de la Décentralisation et du Développement Local en présence de BEUGRE Joachim, maire de la commune de Jacqueville, invité spéciale.
Dans son exposé sur l’importance de la culture du travail bien fait comme solution pour l’autonomisation des femmes et l’égalité des genres, AKA Wallemin Hortense, Directrice de la Coopération Décentralisée, a rappelé que l’amour du travail bien fait est une valeur fondamentale qui pousse à s’investir dans son activité avec passion et engagement afin de produire des résultats reflétant la meilleure version de soi. Aussi, lorsque cette qualité recherchée s’additionne à la délicatesse et au raffinement féminin, les résultats sont éloquents. C’est à ce prix que les femmes parviennent à glaner des lauriers parmi leurs pairs masculins dans un contexte souvent concurrentiel. Le culte du travail de qualité par les femmes contribue à promouvoir l’égalité des sexes dans la société car le succès professionnel d’une femme inspire d’autres femmes à poursuivre leurs aspirations professionnelles sans se laisser décourager par les normes de genres restrictives », a –t-elle indiqué.
« La Côte d’Ivoire s’est résolument engagée en faveur de la promotion des droits de la femme, de la famille et de l’enfant en mettant en place un cadre législatif, réglementaire et juridique et a ratifié de nombreux instruments internationaux », a rappelé KOUMOUE Léocadie, Conseillère Technique et Coordinatrice de la cellule des actions de promotion du genre à la Direction Générale de la Décentralisation et du Développement Local.
« Nomination de plus de femmes au poste important de responsabilité dans le respect de la parité de 30%, la fixation d’un quota de femmes pour le renforcement de leurs capacités dans tous les projets, la création d’un espace servant de garderie pour les femmes allaitantes, la différenciation des toilettes hommes-femmes à tous les étages et la création d’une sous-direction chargée de la promotion du genre et de l’équité dans la politique de décentralisation ».
Voici le chapelet de doléances que les femmes de la Direction Générale de la Décentralisation et du Développement Local ont soumis au Directeur Général à l’occasion de la commémoration de la journée internationale de la femme à travers Léocadie KOUMOUE.
Pour N’CHO Raissa Beugré, les pesanteurs culturelles que constituent les lois coutumières sont discriminatoires pour les femmes. Mais, avec la loi n°2019-573 du 26 juin 2019 relative au domaine foncier, les droits successoraux de la femme concernant l’héritage et la succession ont été améliorés. Malgré ces avancées juridiques, les droits coutumiers sont tenaces. A cela s’ajoute l’ignorance qui est au cœur de la persistance des inégalités. « La femme ignore qu’elle a droit à l’héritage. Elle ignore qu’elle peut revendiquer sa part d’héritage. Elle est ainsi spoliée de ses droits. Les femmes doivent continuer de se battre et s’approprier les résolutions militant en leur faveur pour jouir de tous leurs droits humains », a –t-elle conclu.
L'occasion fut donnée à Marie Ange Guela épse Trabi de faire l'historique de la journée internationale des droits des femmes et d'en donner les fondements juridiques. Elle a fait remarquer qu'en Côte d’Ivoire, les progrès enregistrés au niveau de la promotion et la protection des droits des femmes ont eu des effets importants sur les concernées. Ainsi le niveau de pauvreté des femmes est passé de 62,5% en 2008 à 56% en 2015 et à 35% en 2020. Elle a fait observer que la femme a de nombreux droits. Cependant, leur mise en œuvre est généralement confrontée aux pesanteurs socioculturelles. C'est pourquoi la conférencière a invité les femmes à lutter contre ces préjugés et pesanteurs sociopolitiques afin qu'elles jouissent pleinement des droits qui leur sont reconnus.
Pour Dr Fidel YAPI, le thème de l’édition 2024 de cette commémoration entre dans la vision qu’il a pour la Direction Générale de la Décentralisation et du développement Local. Des femmes bien formées, prêtes à relever les défis de la digitalisation et de la formation.
Il a félicité les femmes de son département pour la parfaite organisation de cette cérémonie sans toutefois oublier de rappeler ses attentes et une autre approche de l’organisation de cette journée aux femmes pour relever les nombreux défis.
Au cours de cette cérémonie, trois femmes ont été honorées grâce à leur dévouement et leur sérieux dans l'exécution de leurs tâches. Il s'agit de MONTCHE Chantal, KONE Acharatou et KOUAME Cyprienne. Des cadres de la DGDDL promus au poste de Sous-directeurs ont offert, en guise de reconnaissance, des présents au Directeur Général.
Des sketchs et des ballets des femmes de la DGDDL ont mis fin à cette cérémonie.